Depuis l’évasion de Pivi plus de 100 barrages routiers réinstallés: Les transporteurs en colère

Les transporteurs opérant sur les grands axes routiers du pays envisagent de se faire entendre dans les prochains jours. Outre les multiples difficultés rencontrées tout au long de leurs voyages, ces chauffeurs expriment leur exaspération face aux tracasseries policières. Ils prévoient d’observer des journées de débrayage afin d’attirer l’attention des autorités sur leur situation.

Sur la demande du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, le Général Balla Samoura, les syndicats des transporteurs ont déposé la liste de tous les barrages non conventionnels pour la plus part rétablis après l’évasion de Commandant Pivi à la maison centrale de Conakry. Selon un responsable syndical, plus de 100 barrages routiers ont réinstallés depuis le 04 novembre dernier.

Sur les routes nationales, l’écho des doléances des chauffeurs résonne de plus en plus fort. Entre les tracasseries policières incessantes et les barrages routiers interminables, la vie sur la route est devenue un calvaire pour les professionnels du transport.

Sidiki Kourouma, transporteur affirme que : « Les agents présents aux barrages causent d’énormes problèmes aux usagers. Tout au long du trajet jusqu’à Kankan, on peut subir des retenues allant jusqu’à 500. 000 fg. »

Aux check-points, le contrôle des papiers semble avoir cédé la place à une préoccupation plus criante : l’argent. Les transporteurs déplorent cette nouvelle réalité qui transforme chaque barrage en une épreuve financière. À chaque barrage dira Sidiki Kourouma, les passagers, y compris le chauffeur, sont contraints de descendre, chacun peut se voir prélever près 50 000 fg. Ce n’est plus une question de formalités administratives, c’est l’argent qui suscite leur préoccupation.

Face à ces souffrances répétées, certains transporteurs envisagent de manifester leur mécontentement ce vendredi. Selon nos informations, aucune route ne tournera sur la nationale RN5 lors de cette journée de protestation. Cependant, Youssouf Camara, président des transporteurs de Matoto appelle à la retenue.

Si aucune solution n’émerge pour mettre fin aux tracasseries qui les accablent, que ce soit individuellement ou collectivement, ils attendent tous le signal pour se faire entendre.

AGP