La Banque africaine de développement, la FAO et le CGIAR présentent de nouveaux rapports sur les perspectives en agriculture numérique en Afrique

Les drones, les satellites, les systèmes d’information géographique, les stations météorologiques et les analyses de pointe sont quelques-unes des technologies les plus prometteuses utilisées pour fournir des solutions aux défis de l’agriculture en Afrique : telles sont les conclusions tirées des profils agricoles numériques conjoints réalisés par la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR) dans trois pays africains.

Les profils, qui couvrent la Côte d’Ivoire, le Rwanda et l’Afrique du Sud, dressent la carte des défis et des possibilités d’une adoption à grande échelle de technologies numériques innovantes dans le secteur agricole. Outre la technologie numérique nationale et le cadre politique, les demandes des utilisateurs portent sur les chaînes de valeur et les services et applications agricoles numériques disponibles. Les profils examinent également les principaux obstacles à l’adoption ainsi que les technologies numériques avec le plus grand potentiel pour transformer le secteur agricole en Afrique.

« Dans l’avenir, l’agriculture sera activée par les données. Les approches classiques de la production alimentaire ne sont plus en mesure de suivre la demande de l’Afrique en matière de systèmes alimentaires en croissance rapide ainsi que l’impact du changement climatique sur l’agriculture, a constaté Martin Fregene, directeur chargé de l’Agriculture et de l’Agro-industrie à la Banque africaine de développement. Les innovations technologiques et la numérisation offrent la possibilité de transformer l’agriculture africaine pour dégager des rendements plus élevés, augmenter la valeur ajoutée et assurer la production d’aliments plus nutritifs à une plus grande échelle. Les profils agricoles numériques donnent un aperçu de la façon dont un pays se positionne dans ce processus de transformation. »

La série est basée sur le concept des profils nationaux de l’agriculture intelligente face au climat élaborés dans le cadre du programme de recherche du CGIAR. La méthodologie a été conçue en étroite collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale.

Les applications de la technologie numérique dans l’agriculture sont multiples. Par exemple, en utilisant des données satellitaires, les agriculteurs peuvent surveiller la santé des cultures, la qualité des sols et l’utilisation de l’eau et des engrais. Les détecteurs, l’automatisation et l’apprentissage par les machines, permettent d’adapter des opérations agricoles plus précises à des lieux et des conditions spécifiques. Les systèmes de paiement numériques, l’assurance indexée et les plateformes mobiles aident à connecter les agriculteurs aux marchés et aux services financiers.

« La transformation numérique de l’agriculture est comme un train circulant à vitesse élevée : nous devons donc nous assurer que les petits agriculteurs, les femmes et les jeunes ruraux bénéficient de ces technologies. Les profils donnent aux institutions de financement internationales et nationales, aux décideurs politiques et aux investisseurs publics et privés un aperçu rapide et fiable, du paysage numérique d’un pays, ainsi que des contraintes et possibilités principales en matière de politiques et de solutions numériques qui s’offrent à lui », a déclaré Mohamed Manssouri, directeur du Centre d’investissement de la FAO.

Selon les profils dressés par pays :

Au Rwanda (https://bit.ly/3gNJUZz): jusqu’à 85 % des abonnés ruraux auront accès aux services de téléphonie mobile de base au cours des cinq prochaines années.

En Côte d’Ivoire (https://bit.ly/32QaY1M), l’accès aux technologies numériques a fortement augmenté au cours de la dernière décennie ; presque toute la population en âge de travailler a maintenant accès au téléphone mobile, et près de la moitié des Ivoiriens utilisent l’Internet.

En Afrique du Sud (https://bit.ly/32RIlBr), l’agriculture de précision est fortement adoptée par les grands agriculteurs commerciaux ; les solutions de blockchain, de codification à barres et de suivi de la flotte offrent des avantages uniques pour la traçabilité des produits agricoles.

Les profils offrent également une analyse sur l’avenir de la numérisation.

La coordination du projet a été assurée par la communauté technique de la plateforme du CGIAR pour le big data dans l’agriculture, la communauté de pratique agronomique guidée par les données, avec des contributions venant de chercheurs de l’Alliance of Biodiversity International and CIAT (Centre international pour l’agriculture tropicale).

« Il est essentiel que tous les partenaires de développement s’associent aux gouvernements, au secteur privé et aux acteurs non étatiques pour accélérer la numérisation agricole et vaincre la faim dans le monde », a soutenu Andy Jarvis, directeur général associé de l’Alliance of Biodiversity International and CIAT et co-fondateur de la plateforme du CGIAR.

Les profils agricoles numériques comptent parmi les produits phares de la Banque africaine de développement en matière d’agriculture numérique. Des profils ont également été élaborés pour des pays tels que l’Argentine, la Grenade, la Turquie, le Kenya et le Vietnam, avec le concours de la Banque mondiale.

Pour télécharger les profils agricoles numériques, cliquez ici (https://bit.ly/3t0vkjv).

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).