Sommet de la CEDEAO: Buhari alerte sur les risques de la prolongation des mandats

De plus en plus de présidents de l’Afrique de l’Ouest se prononcent contre le 3e mandat. Après les propos polémiques de Umaro Sissoco Embalo, président Bissau-guinéen, Muhammadu Buhari du Nigéria s’y met. Participant aux travaux de la 57ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, ce lundi, 7 septembre, à Niamey, il a insisté, dans son discours, sur « les très grandes problématiques » qu’engendre « la prolongation des mandats ».
Fort de ce fait, il a appelé « au respect des Constitutions afin d’éviter des crises politiques, exhortant à la garantie d’élections crédibles ».
Dans son message de Nouvel an, Buhari, qui dirige le Nigéria depuis mai 2015, a déclaré qu’il va se retirer du pouvoir à la fin de son deuxième mandat, en 2023. Déclarant alors qu’il ne tenterait pas de faire plus que ce que la Constitution nigériane lui permet, affichant sa détermination « à contribuer au renforcement du processus électoral tant au Nigéria que dans la région ».
Au lendemain du putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK, Embalo s’était illustré au cours du sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la sous-région consacré à la crise malienne. « Si l’on doit condamner les militaires à l’origine du putsch, la Conférence devrait aussi condamner les pairs qui souhaitent faire un 3e mandat » avait-il martelé.
D’ailleurs, au Sommet ouvert ce lundi, 7 septembre, les dirigeants se pencheront sur la situation politique, économique et sécuritaire dans la région notamment la situation au Mali, et les cinq élections présidentielles qui devront se tenir d’ici à la fin 2020 : Guinée, Ghana, Burkina, Niger et Côte d’Ivoire.
Emedia.sn