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Ségolène Royal supprime des tweets en faveur de la chloroquine

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L’ancienne ministre française de l’Environnement Ségolène Royal a supprimé deux tweets favorables à l’utilisation de la chloroquine en guise de traitement contre le coronavirus, rapportent les médias français sur base d’un constat du compte Fallait pas supprimer.
Les deux messages en question avaient été écrits en mars sur le réseau social Twitter. Le premier s’étonnait d’“hésitations bureaucratiques incompréhensibles”, le second suggérait de “laisser agir” ces “médecins spécialistes incontestés et responsables” en renvoyant vers une intervention du Pr Eric Chabrière, “bras droit” du Pr Didier Raoult, sur la chaîne LCI (voir ci-dessous).
Le ministre français de la Santé Olivier Véran a demandé samedi une révision des règles dérogatoires de prescription de divers traitements comme l’hydroxychloroquine, après la parution dans The Lancet d’une étude pointant son inefficacité et ses risques pour les malades du Covid-19.
Cette molécule, dérivée de l’antipaludéen chloroquine, connaît depuis fin février une notoriété inédite depuis que le Pr Raoult, de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) à Marseille, a relayé une petite étude chinoise, peu détaillée, affirmant que le phosphate de chloroquine montrait des signes d’efficacité chez des patients atteints de SARS-CoV2.
Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il prenait de l’hydroxychloroquine tous les jours à titre préventif, et le Brésil de Jair Bolsonaro en a recommandé l’usage.
Deux études, une chinoise et une française, publiées la semaine dernière, ont cependant constaté que l’hydroxychloroquine (HCQ) ne réduisait pas significativement les risques d’admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19. Et une autre étude, parue vendredi dans The Lancet avec des données portant sur 96.000 patients au total, a conclu que ni la chloroquine, ni l’HCQ, ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés. Selon cette étude, ces molécules augmentent même le risque de décès et d’arythmie cardiaque.
7sur7.be

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