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Nécrologie : décès d’El Hadj Mohamed Lamine Touré, ancien ministre de la Première République

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La grande famille Touré de Sanankoro et de Binko, a le regret de vous annoncer la disparation de son doyen Elhadj Mohamed Lamine TOURE, ancien Ministre sous la première république.

Qui était Elhadj Mohamed Lamine TOURÉ ?

  • Né en République de Guinée, le 3 octobre 1923, à Kankan. Cette naissance fut enregistrée au registre d’état civil de cette ville dans le Nabaya profond.
  • Fils de Feu Amara TOURÉ, et de Fanta Gbalako CONDÉ. Son Père était, lui-même fils de Kémè Bouréma TOURÉ, frère cadet de l’Almamy Samory TOURÉ (l’Empereur du Wassoulou).
  • Sa famille appartient au clan des TOURÉ de Sanankoro, village près de l’actuelle préfecture de kérouané.
  • Après deux années d’école coranique il fut admis à l’école française avec des débuts brillants facilités, grâce à la mémorisation des versets lui offrant ainsi une grande capacité d’assimilation.
  • Dès l’âge de 12 ans, il a rêvé devenir ingénieur des travaux publics.
  • En 1939, il fut admis au certificat d’études primaires élémentaires comme premier de Kankan. Dans tout le territoire guinéen, il fut alors parmi les 25 admis à l’époque à l’Ecole Primaire Supérieure Camille Guy de Conakry (actuel 2 octobre), le seul collège en Guinée française à cette époque.
  • Cette formation devait déboucher à faire d’eux des fonctionnaires subalternes au service de l’administration coloniale d’alors.
  • Transféré à Conakry fin 1939 ceci avait coïncidé avec le début de la seconde guerre mondiale et la mort de son père le 30 mars 1940,
  • A l’issue des trois années, il choisit d’entrer dans la nouvelle Ecole Technique Supérieure de Bamako qui fut transformée après en Ecole des Travaux Publics où il fut reçu 3e de l’AOF, avec toujours l’idée de devenir ingénieur.
  • Après, il obtiendra son diplôme d’Ingénieur des Travaux Public de Paris ou il fut toujours parmi les majors de sa promotion devenant ainsi le premier guinéen ingénieur des Travaux publics ;
  • Après ce brillant parcours académique, il se retrouve en Côte d’Ivoire puis enfin dans son pays natal la guinée qu’il a aimé et servi jusqu’à son arrestation à la prise du pouvoir par les militaires en 1985.
  • Ce fut un technocrate pointilleux qui a efficacement servi son pays dans les secteurs qui lui avaient été confiés. Ce qui lui a valu la Médaille de Compagnon de l’indépendance bien que n’ayant jamais gravi aucun des échelons du Parti au pouvoir, du Comité de base au Bureau Politique National, en passant par le Comité Directeur, le Bureau Fédéral et le Comité Central, autant de critères exigés à l’époque pour être Membre du Gouvernement.

Quelques parcours élogieux :

  • Il est Créateur de l’OBK (devenue plus tard SBK), pendant qu’il était Ministre des Mines et de la Géologie ;
  • Il est Créateur de la Taxe à l’exportation sur la Bauxite qui, pendant dix ans (de l’aveu même de la CBG), avait rapporté un milliard de dollars à la Guinée
  • Premier Directeur guinéen du port de Conakry, Directeur général de la Société Nationale d’électricité (SNE), Ministre des Travaux Publics, Ministre des Mines et de la Géologie, Directeur Général de l’Association des Pays Exportateur de bauxite l’IBA.
  • Après trois ans de prison politique à Kindia, alors qu’il était parti se reposer chez son fils Amara TOURÉ qui vivait à Washington à cette période il fut embauché à la Banque Mondiale comme Consultant sans demande de sa part ni de dossier, mais plutôt, uniquement par l’appréciation faite de ses brillantes performances lors de l’exécution du Premier Projet Routier de Guinée dont il était le Ministre des TP à l’époque financé par cette institution à l’époque.
  • En 1999 suite au décès de son Frère Bintou Saran-Sékou TOURÉ (père de Otis TOURE), il devient Doyen de la Famille TOURÉ jusqu’à nos jours.
  • Doyen de la Famille TOURÉ, Président
    initiateur et fondateur de la Fondation Almamy Samory TOURE (FASAT).
  • IL s’occupait personnellement de l’entretien de la statue de l’Almamy Samory TOURE au rond point de Moussoudougou.
  • Parrain des pèlerinages posthumes à la Mecque de ses deux grands-pères l’Almamy Samory TOURÉ (2006) et son frère cadet Kémè Bouréma TOURÉ (2017), et son père Amara TOURÉ en 2018 et de sa grand-mère maternelle Gbalako Fatouma CONDÉ en 2019 ;
  • Musulman humble et pieux, aux services de tout le monde, n’est plus à présenter. Il part en laissant derrière lui cinq enfants (quatre fille et 1 garçon), plus de 70 homonymes et surtout la lourde charge de réunification de sa grande et glorieuse Famille TOURE qu’il a su aimer, sauver, entretenir et glorifier autour d’un journal de famille dont il assumait lui-même la rédaction et la saisie informatique des textes y afférents depuis 1999 .à ce jour fatidique 283 exemplaires les Journaux Mensuels de la Famille TOURÉ édités par ses soins propres et distribués gracieusement à tout le monde. Malheureusement il ne distribuera pas la 284ème édition qu’il a éditée et qui hélas coïncide à sa mort subite et inattendue.
  • Cet Grand Baobab qui vient de se coucher n’était point à proprement parler un politicien, bien qu’ayant occupé des postes ministériels pendant plus de dix ans.
  • Vu la sagesse et les vertus incarnées par l’Homme, il n’est pas exagéré d’affirmer sans risque de se tromper que l’on peut le succéder mais on ne peut le remplacer.
  • Que son Ame repose en paix dans le Paradis Éternel ! AMEN !

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