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Ces tueurs qui nous gouvernent (Par Tierno Monénembo)

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L’Etat guinéen, ce barbare n’en finira jamais d’assassiner son peuple. Cette monstrueuse créature est cruelle, malhonnête, incapable. Incapable de bâtir des écoles, des routes et des hôpitaux, incapable de fabriquer une aiguille, incapable de préserver l’unité nationale.

Rien que l’arbitraire, rien que la torture, rien que la division ethnique. Le mépris de la dignité humaine, la haine viscérale de la vie de l’autre, voilà son affaire. Cette bande de fripouilles ne s’arrêtera pas avant d’avoir réduit la Guinée en morceaux. C’est à nous de l’arrêter aujourd’hui, maintenant, tout de suite.

Que tout soit clair : le permis de manifester est là, il est inscrit dans la Constitution. Le permis de tuer n’est écrit nulle part. Aucun Guinéen n’a le droit de tuer un autre Guinéen fût-il prêtre, marabout, président de la République, ministre ou chef d’état-major des Forces armées.  Un crime, reste un crime, un crime n’est jamais légal. Tous ceux qui ont tué nos compatriotes doivent être arrêtés, jugés et condamnés.

Que faire d’un Etat qui a créé le camp Boiro ? Que faire d’un Etat qui a commis les massacres du 28 Septembre 2019, profanant ainsi pour toujours le symbolique stade du même nom ? Que faire d’un Etat qui a soumis à la « Diète Noire » les meilleurs cadres de son pays ? Que faire d’un Etat qui a violé ses propres femmes en pleine journée ? Que faire d’un Etat qui ne sait même pas collecter les ordures à plus forte raison, régler la circulation routière ?

Qu’est-ce que cet Etat de merde a apporté au pays en 61 ans d’Indépendance ? L’ignorance, la misère, la fringale, les maladies ; la léthargie, la paresse collective, la méfiance et la haine. Par la faute des barbares qui nous gouvernent, ce pays gâté par la nature, ce paradis terrestre au riche passé historique est devenu la terre des damnés, le lugubre royaume des crève-la faim et des éclopés, la risée du monde entier.

Le Niger n’est plus dans la zone soudano-sahélienne mais dans le désert par la faute du changement climatique. Mais allez à Niamey, vous y vivrez des mois sans subir une panne électrique ou une coupure d’eau. A Bamako, quand le courant vient à manquer, tout le peuple est dehors aux cris de « Nous ne sommes pas à Conakry ici, hein ! »

Lamentable !

Ces abrutis savent-ils ce que c’est que le mot honte ? Leur arrive-t-il de se regarder dans un miroir ? Leur arrive-t-il de se reprocher quoique ce soit ?

Jusqu’ici, on attribuait le retard du pays au bas niveau intellectuel de nos dirigeants. Sékou Touré n’était qu’un simple autodidacte et ses successeurs, de braves soldats aux lourds brodequins et aux idées simples. Les choses changeraient le jour où un intellectuel, un vrai, accéderait au pouvoir. Tout le monde savait qu’Alpha Condé n’avait pas gagné les élections de 2010. Mais beaucoup s’étaient résignés à son investiture en se disant : « Après tout, c’est un intellectuel lui et puis et il ne s’est compromis avec aucun des régimes précédents ».

Pauvres Guinéens !

Un intellectuel, lui ? Oui, il paraît qu’il est professeur (oui, oui, il paraît !). Mais professeur de quoi, bon dieu ?

Depuis, on a eu le temps de se détromper. En dix ans, on l’a suffisamment vu à l’œuvre. Et franchement, rien qui le distingue de Sékou Touré ou de Lansana Conté ! Toujours les tueries sauvages, toujours la gabegie, toujours la misère noire !

Alpha Condé, on regrette tous de t’avoir soutenu quand tu croupissais dans les geôles de Lansana Conté. On aurait dû t’y laisser crever. Tu ne serais pas là aujourd’hui pour diviser nos ethnies, piller nos richesses, tirer à vue sur nos jeunes étudiants et sur nos vieilles marchandes de poisson.

Wallâhi, on regrette, odieux dictateur, va !

Tierno Monénembo

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