L’opposition, qui est majoritaire dans la chambre haute, a exprimé ses doutes sur la bonne préparation et la cohérence des mesures prévues à partir du lundi 11 mai. Ce vote était simplement consultatif mais ce rejet est une claque politique pour le gouvernement.
L’union nationale de la classe politique n’est plus qu’une lointaine chimère du début du confinement. Désormais, même les sénateurs – critiques mais souvent bienveillants – ne font plus confiance à l’équipe d’Édouard Philippe pour mener à bien ce déconfinement.
« Nous ne pouvons plus vous croire sur parole », a lancé le chef de la droite sénatoriale Bruno Retailleau. Pour lui l’exécutif a pris « trop de retard » dans la distribution des masques, le développement des tests ou sur l’isolement des malades…
La sécurité des français pourra-t-elle être assurée le 11 mai (dans les écoles, au travail, dans les transports) ? Le socialiste Patrick Kanner en doute et il appelle le gouvernement à avoir le courage de reculer le déconfinement si les conditions n’étaient pas réunies.
Le 11 mai, c’est trop tôt, disent aussi ces dernières heures des maires, des enseignants, ou les transporteurs. Les poches de résistance se multiplient dans la société. Même si ce vote n’est que consultatif (il ne bloque pas la mise en œuvre du plan de déconfinement), le Premier ministre est ce soir encore plus sous pression, alors que son gouvernement doit décider jeudi si le déconfinement pourra avoir lieu.
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