Nouvelle rumeur de tentative de coup d’Etat au Burkina

Une nouvelle rumeur de tentative de coup d’Etat s’est diffusée depuis ce dimanche dans le pays. Plusieurs militaires auraient été arrêtés.

Les militaires conservent le silence sur ces faits supposés et sur place, le trafic était perturbé ce lundi (15.01.2024) à l’entrée de la ville de Bobo Dioulasso et à Ouagadougou, au rond-point de la Nation, désormais baptisé rond-point Ibrahim Traoré.

Plusieurs militaires auraient été arrêtés, dont le lieutenant-colonel Evrard Somda, l’ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale.

D’autres auraient été mis en cause comme l’adjudant Boureïma Sidibé, l’adjudant-chef Grégoire Zigané, le soldat Henri Millogo, Salif Teïta, l’ancien directeur de cabinet du ministre de la Culture, ainsi que le chef d’entreprise Hamidou Kaboré.

Ce n’est pas la première fois que des soutiens au pouvoir militaire, par leur relais de veille sur les réseaux sociaux , Facebook et WhatsApp notamment, annoncent des « tentatives de déstabilisation de la transition ».

Une tentative de coup d’Etat aurait ainsi eu lieu en septembre dernier.

Les relais des militaires

Le relais principal au service du pouvoir est celui de l’activiste Ibrahim Maïga. Celui-ci avait, aux premières heures du putsch de Paul-Henri Sandaogo Damiba, en janvier 2022, affiché son soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le nom que s’est donné la junte au pouvoir.

Ibrahim Maïga vit aux Etats-Unis et il disposerait d’informations qui proviennent du sommet de l’Etat. Il aurait aussi bénéficié de plusieurs marchés conclus avec l’armée burkinabè.

Les nombreux veilleurs, des jeunes qui montent la garde au niveau des principales artères de la capitale Ouagadougou, sont aussi là pour veiller sur le capitaine Ibrahim Traoré, désormais à la tête de l’Etat au Burkina Faso.

Simple manipulation ?

Dans ces conditions, il est difficile encore d’affirmer si la rumeur diffusée sur les réseaux sociaux correspond à une réalité ou bien si elle est une manipulation pour maintenir la mobilisation des Burkinabè derrière le capitaine Traoré.

Les messages diffusés appelaient ainsi à « faire barrage » aux « tentatives d’assassinat du président Ibrahim Traoré ».

Bien avant l’enlèvement par des hommes cagoulés de l’ancien chef d’Etat major général de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrad Somda, il y a eu aussi l’enlèvement de l’ancien ministre des Sports et des Loisirs, Wahabou Drabo, ainsi que l’arrestation d’une dizaine de soldats, dont le sort reste ignoré par l’opinion publique burkinabè.

DW