Kindia/Bilan judiciaire: 514 faits traités par le tribunal de première instance de Kindia (Le substitut du Procureur)

A Kindia, au cours de l’année 2023 a enregistré plusieurs cas de criminalités, de banditismes, de vols et autres. A l’occasion du nouvel an, ce jeudi 04 janvier 2024, Sidy Mohamed Bah le substitut du procureur près le TPI de Kindia a dressé le bilan des faits portés au niveau de sa juridiction courant 2023.

Le magistrat en compagnie de plusieurs de ses collaborateurs, devant la presse a dressé le tableau de faits de crimes enregistrés et transmis au tribunal au cours de l’année écoulée.

Sidy Mohamed Bah, a indiqué s’est félicité de prouesse réalisée par le tribunal de Kindia ces douze derniers mois. Pour lui en matière de jugement, l’année a été belle en procédure. « L’année 2023 fut très belle en procédure à Kindia. Au total nous avons reçu des PV allant jusqu’à 514. Le 31 décembre 2023 on avait 514 affaires qui étaient présentées au tribunal de Kindia. Ces affaires peuvent être à la fois correctionnelles et criminelles » , a déclaré le substitut du procureur près le TPI kindia.

Parlant du rapport entre le TPI de Kindia et les forces de défenses et de sécurité ainsi que les autorités locales, Me Sidy Mohamed Bah a rapporté que « les rapports entre le parquet de Kindia et les autorités sont les plus simples et meilleurs. Étant donné que les unités d’enquêtes sont sous notre responsabilité. Entendons par là par la gendarmerie et la police ». Et dans sa narration, il a précisé que « la CMIS et la Bac-24 ne sont pas des unités d’enquête mais plutôt des unités d’intervention qui sont aussi sous notre responsabilité. Dans la mesure où nous avons besoin de leurs aides. Le rapport est magnifique parce que nous donnons des ordres et elles les respectent et les font bien. » Dans ce sens, il souligne que le tribunal a donné des ordres allant jusqu’à 700 et plus de 500 ont été respectés. Et avec les autorités locales le rapport est très magnifique. Chacun respecte les injonctions du tribunal. Que ça soit concernant des affaires pénales ou civiles. Vu le climat de franche collaboration, le Procureur visiblement satisfait n’a pas manqué de remercier la population de Kindia.

Interrogé sur le fait que Kindia est devenu une plaque tournante de diverses formes de criminalité tels que les vols à main armée, le trafic de drogue et comment lutter contre ces fléaux au cours de 2024, dans sa réponse, la montée en puissance du banditisme avec la présence de la drogue dure qu’on appelle « Kushe », mais pour lui le banditisme n’est pas aussi comme ça à Kindia comparativement aux autres juridictions. « Dans nos statistiques annuelles, l’infraction la plus récurrente c’est le vol. On a eu plus 126 PV de vols etc…».

S’agissant de la lutte à mener contre ces crimes, il se félicite de la présence de la Bac-24 depuis 2023 qui n’était pas à Kindia. « Et depuis leur arrivée, nous assistons à une déferlante présence concrète de cette unité sur tout le territoire de Kindia. En dehors de cela, nous avons mis en place des unités qui sont en action dès 20h. Il y a des barrages un peu partout pour la sécurité de la population. Chaque jeudi de chaque mois, il y a une réunion du conseil de sécurité. Dans lequel conseil se trouve le gouverneur, le procureur et tous les commandants des unités qui sont ici et les commissaires. À travers cela, les stratégies qui sont mises en place permettent aujourd’hui de lutter contre le banditisme qui commence à gangrener la population guinéenne ».

À la question de savoir quelle sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur activité le substitut du procureur, Sidy Mohamed Bah déclare : « les difficultés sont à deux ordres. La première, si les unités d’enquête n’ont pas à leur disposition des véhicules, n’ont pas de dotations pour qu’ils puisse se déplacer quand il y a des mandats d’arrêts , pour aller chercher des intéressés dans les quartiers et dans les villages, c’est difficile. Donc, c’est une des difficultés. Nos unités ne sont pas dotées en moyens techniques. Deuxième problème, c’est lorsqu’ils ont besoin d’expertise. Par exemple l’expertise à Orange quand, il y a vol de téléphone ça retarde un peu. Deuxième phase de difficulté, c’est avec la population. Parfois celle-ci est au courant qu’il y a un nid de bandits quelque part, mais elle ne nous informe jamais. Si la population ne participe pas à la dénonciation des infractions. C’est une difficulté pour le ministère public ».

En ce qui concerne les perspectives pour les douze prochaines mois, le magistrat reste optimiste, « L’année 2024 s’annonce encore plus belle que celle de 2023. Étant donné que le17 décembre dernier, on a eu une rencontre avec le ministre Charles Wright à Conakry. Tous les parquets étaient présents. Lors de cette rencontre, il a mis à la disposition de toutes les instances de la Guinée, le programme qu’on appelle « Politique Pénale du gouvernement ». La mise en profit de ce programme permet de prévoir une meilleure année concernant les juridictions en Guinée ».

A l’issue de ce compte rendu des faits détaillés par le substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kindia et l’engagement de l’ensemble de services s’occupant de la justice et de la sécurité en faveur des populations de Kindia, on espère que bien qu’ils parviendront à vaincre ces méfaits pour plus de quiétude sociale dans la cité de Manga Kindi Camara et ses environs.

Amadou Sylla/Lejour.info