CAN 2022: piégée par le Zimbabwe, la Guinée doit retenir la leçon

La première période ratée face aux Warriors, mardi 18 janvier lors du dernier match de poule de la CAN 2022, a conduit à la défaite de la Guinée 1-2 (groupe B). Le Syli national, quand même qualifié pour les huitièmes de finale, devra en plus faire sans Naby Keïta au prochain match. Les Guinéens, lucides sur leur prestation, ont du pain sur la planche.

Un match de football, c’est 90 minutes, voire plus. Si on rate les 45 premières, la quête de la victoire se complique. La Guinée ne dira pas le contraire. Elle visait la victoire mardi 18 janvier, contre le Zimbabwe, pour décrocher la première place de la poule B de la CAN 2022. Elle s’est finalement inclinée à l’issue d’un match joué seulement à moitié, contre un adversaire déjà éliminé.

Au classement, le Syli national termine deuxième derrière le Sénégal. C’est suffisant pour se qualifier directement pour le tour suivant, mais c’est loin de satisfaire les Guinéens.

« Tous nuls » en première période

Sans filtre, Naby Keïta a dressé un constat sévère à l’issue de cette rencontre. « En première période, il y a eu un manque de concentration. On a sous-estimé cette équipe. On a tous été nuls. On est revenu en deuxième période mais c’était trop tard. Ça nous a coûté cher », a déclaré le joueur de Liverpool, auteur d’un superbe but pour réduire l’écart.

L’attaquant Sory Kaba tient le même discours : la Guinée « n’a pas été à la hauteur » durant le premier acte. Pour Kaba Diawara, le faux rythme installé par le Zimbabwe a berné ses joueurs. « On s’est fait endormir. Et après avoir encaissé les deux buts, c’était vraiment compliqué », a expliqué le sélectionneur d’une voix cassée. « J’ai beaucoup crié » à la pause, a-t-il admis.

Le capitaine Keïta suspendu lors du huitième de finale

Naby Keïta estime que cette défaite est « une bonne leçon » pour le Syli national. Décidément au diapason de son capitaine, Sory Kaba veut « tirer des leçons de ce qu'(on) a fait de bien et de mal » dans cette rencontre. « On a cinq jours (avant le huitième de finale prévu à Bafoussam, le 24 janvier), on doit se reposer et se concentrer », a-t-il poursuivi.

Pendant ce laps de temps, la Guinée va devoir trouver une solution pour jouer sans son métronome Naby Keïta. Déjà averti face au Sénégal, le milieu de terrain a reçu un nouveau carton jaune dans le temps additionnel contre le Zimbabwe. Il sera donc suspendu lors du prochain match. « C’est notre star, notre capitaine. On va voir si on arrive à trouver un remplaçant avec le même cœur et surtout la même envie de défendre notre pays », a lâché Kaba Diawara.

La préparation du huitième de finale contre la nation qui finira deuxième du groupe F – la Gambie, le Mali ou la Tunisie – est décidément plus compliquée que le coach l’espérait.

RFI