Selon un rapport de l’OMM, le réchauffement climatique mondial peut atteindre les 1,5 degrés avant 2025

La pandémie a parfois tendance a faire oublier une autre urgence. Un nouveau rapport inquiétant sur le réchauffement climatique vient d’être publié. Il vient de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon ses prévisions, il y a presque une chance sur deux pour que le réchauffement atteigne les 1,5 degrés avant 2025. C’est précisément le seuil à ne pas dépasser dans l’Accord de Paris. Preuve, s’il en fallait encore une, que la lutte contre le réchauffement de la planète ne peut attendre.

40%, c’est la probabilité que la température augmente, en moyenne, de 1,5 degrés pendant au moins une des cinq prochaines années. C’est donc une quasi-certitude : le record de 2016, année la plus chaude observée pour le moment, va tomber avant 2025. Peut être pas dès cette année, en raison du phénomène climatique La Nina qui a tendance à refroidir les eaux du Pacifique.

« La tendance est nette »

Même si cet effet ne pourra pas inverser la tendance. Maxx Dilley, est le directeur du programme climat à l’OMM : « Chaque nouvelle année ne va pas devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais c’est très probable qu’on batte le record tous les cinq ou dix ans. Les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais observées. Pareil pour la dernière décennie. Et celle d’avant était déjà plus chaude que la précédente… Et encore avant… La tendance est donc nette : nous allons très régulièrement avoir de nouveaux records de chaleur dans les années à venir. »

Plus de précipitations au nord

D’autres phénomènes sont à attendre pour les cinq prochaines années. Notamment plus de précipitations dans l’hémisphère nord, avec des risques accrus d’inondations. Et encore plus d’ouragans dans l’Atlantique. Après une année 2020 déjà record. L’OMM affirme que dépasser, temporairement, les 1,5 degrés ne veut pas dire qu’on ne peut pas maintenir le réchauffement sous ce seuil à la fin du siècle. Mais pour cela, il faudrait diminuer nos émissions de gaz a effet de serre de 8% chaque année. C’est à peu près la baisse constatée l’an passée à cause de la pandémie de Covid-19.

RFI