Disparition de Robert Mugabe à Singapour : qui était l’homme mort à 95 ans ?

Robert Mugabe décédé à Singapour où il était sous traitement depuis cinq mois, est né le 21 février 1924 à Kutama en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe), et mort le 6 septembre 2019 à Singapour, est un homme d’État zimbabwéen, Premier ministre de 1980 à 1987 et président de la République de 1987 à 2017.

D’obédience marxiste, il participe à la fondation de l’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU) et mène une guérilla contre le gouvernement d’Ian Smith en Rhodésie du Sud, ce qui fait de lui un des « pères de l’indépendance » du pays, qui devient le Zimbabwe. Après être devenu Premier ministre du pays, il en accède sept ans plus tard à la présidence, instaurant un régime présidentiel. Cette fonction lui permet de continuer à assurer l’essentiel du pouvoir, auparavant détenu par le chef du gouvernement.

Son engagement anticolonialiste assure sa popularité auprès d’une partie de sa population et du continent africain. Cependant, il est accusé de faire reculer les libertés individuelles et de favoriser le racisme antiblanc, notamment par une politique de confiscation de terres et d’expulsions. Au niveau économique, sa présidence est marquée par une explosion du taux de chômage, par une hyperinflation, par des famines et par la décision de pays occidentaux d’imposer au Zimbabwe des sanctions économiques.

Fin 2017, alors qu’il dirige de facto le pays depuis 37 ans et qu’il est le plus âgé des chefs d’État en exercice dans le monde, il est victime d’un coup d’État qui conduit le Parlement à engager une procédure de destitution à son encontre. Il démissionne alors de la présidence du Zimbabwe. Il meurt près de deux ans plus tard, en 2019, à l’âge de 95 ans à Singapour.

Le président le plus diplômé au monde

  • Master en Sciences (+6 autres diplômes) § Robert Mugabe est souvent présenté comme un chef d’Etat surdiplômé.§ Après avoir passé une enfance solitaire à la mission catholique de Kutama, il gagnera en effet pas moins de sept diplômes Universitaires.§ La majorité par correspondance pendant sa lutte pour transformer l’ancien Rhodésie du Sud Anglaise en Zimbabwe indépendant : un Bachelor d’Histoire de l’Université de Fort Hare en 1951 ; un Bachelor d’administration et un autre d’éducation à l’Université d’Afrique du Sud en 1957 ; et en fin, à l’Université de Londre, un Bachelor et un Master de droit pendant qu’il est en prison de 1964 à 1974, puis un Bachelor et un Master Sciences lors de son premier mandat de premier ministre de 1980 à 1987.