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Kassory Fofana : « le Président n’a pas donné l’ordre de détruire les maisons »

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Qui a donné l’ordre de casser les maisons des habitants à Dubréka ? Le président de la République ne le sait pas. Tout comme le gouvernement, c’est du moins ce qu’a soutenu hier mercredi par le premier ministre devant les députés guinéens. « …que des agents aillent dans les quartiers casser des maisons des citoyens, nous ne savons pas d’où ça vient. » fait entendre Ibrahima Kassory Fofana, répondant à la question d’un député sur les nombreuses casses des maisons, intervenues récemment à Conakry, Dubréka et ailleurs à travers le pays, et de façon inhumaine.

« Il s’est passé autour de ces casses quelque chose révélateur des tares ou insuffisances dans le fonctionnement de notre système administratif. Le président de la République m’a interpellé parce qu’il avait appris que le préfet de Dubréka est en train de casser des maisons.

Il a dit que cela est vrai, si le préfet s’est rendu coupable de ça, il va l’enlever. J’ai convoqué le préfet avec ses services pour lui demander qu’est-ce qui se passe. Lui-même, il n’était pas au courant, il a subi. Il m’a amené des papiers venant de Conakry. Je rends compte au président de la République, il était dans tous ses états d’énervement.

Vous serez surpris de l’entendre : il (Ndlr : Alpha Condé) n’a pas donné l’ordre de détruire les maisons. Il n’était même pas au courant. C’est quand on s’est retrouvé, le président de la République et moi, avec le ministère de l’urbanisme avec ses cadres, qu’on s’est rendu compte que l’ordre qu’il a donné n’a pas été respecté (…) L’ordre de casser les maisons, personne ne sait d’où ça vient …

« …Le président de la République a décidé que tous ceux qui ont des titres fonciers dont les maisons sont cassées, qu’ils présentent les papiers, l’Etat s’engage à les rembourser. C’est une décision ferme du président et je suis appelé à y veiller. J’ai demandé au ministre de l’urbanisme de s’organiser pour prendre note de tous ces cas, irrégulièrement cassés.

Parce que l’instruction du président c’était de libérer juste les emprises des routes. Mais que des gens aillent dans les quartiers pour casser les maisons des citoyens, nous ne savons pas d’où ça vient » a déclaré le premier ministre.

Le Jour

 

 

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