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« Nous sommes dans une situation financière particulièrement tendue » avoue le Premier ministre

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Depuis plusieurs semaines, la Guinée est confrontée à manque criard d’électricité à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur, entraînant de facto des remous sociaux. Début de semaine, à Kindia, des émeutes pour réclamer le retour d’électricité dans les ménages ont enregistré deux morts par balle, des blessés, d’arrestations et d’importants dégâts matériels.

Nouvellement premier ministre, chef du gouvernement, Bah Oury s’est expliqué devant la presse, le jeudi pour expliquer les raisons de cette crise d’électricité. A l’en croire, non seulement la retenue d’eau au niveau des principaux barrages hydroélectriques est très faible mais aussi les caisses de l’Etat sont vides pour faire aux dépenses colossales à coup des milliards que le gouvernement injecte comme subvention chaque mois au niveau de la Guinéenne d’électricité, EDG.

« Premièrement, les barrages n’ont plus suffisamment d’eau pour différentes raisons et ceux qui font les voyages autour du barrage de Kaleta et Souapiti pourront témoigner que le niveau d’eau est particulièrement bas. Continuer à utiliser cette eau est un risque de rendre inutilisable le barrage et ça serait une grande perte pour la communauté nationale et pour le patrimoine en termes d’infrastructures de notre pays. Donc de ce point de vue, le niveau d’eau a atteint une côte d’alerte qui oblige à agir avec parcimonie jusqu’à ce que la situation puisse s’améliorer.

Deuxièmement, les conséquences de l’explosion du dépôt de carburant a un effet qui impacte d’une manière ou d’une autre l’approvisionnement en carburant de l’ensemble des installations qui fonctionnent avec, que ça soit le mazout , l’essence ou le gazoil. Là aussi nous sommes impactés.

Troisièmement, ce qui est une conséquence de tout cela, nos finances publiques connaissent des pressions extrêmement importantes pour la satisfaction des besoins extrêmement importants de la population. À titre d’exemple, pour que tous les Guinéens le sachent, si par exemple l’État guinéen engrange une recette de 3 mille milliards de francs guinéens, tout ce montant-là est englouti dans l’électricité. Ce qui fait que nous sommes dans une situation financière particulièrement tendue et comme vous pouvez le constater cela ne peut pas continuer ainsi »

Gabriel Soumah/Lejour.info

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