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Le Kenya négocie des prêts avec Afreximbank et Trade & Development Bank pour racheter 500 millions $ d’euro-obligations

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La première économie d’Afrique de l’Est est appelée à rembourser ou à refinancer ses euro-obligations arrivant à échéance en juin 2024, à un moment où la hausse des taux d’intérêt a exclu l’écrasante majorité des pays africains des marchés financiers internationaux.

Le Kenya a entamé des négociations avec deux banques régionales pour contracter des prêts qui serviront notamment à racheter jusqu’à un quart de son eurobond de 2 milliards de dollars, qui arrivera à échéance en juin 2024, a rapporté Reuters ce jeudi 12 octobre, citant le gouverneur de la Banque centrale, Kamau Thugge.

« Nous sommes en pourparlers pour lever entre 500 millions et un milliard de dollars sous forme de prêts commerciaux auprès de deux banques régionales, la Trade & Development Bank et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) », a déclaré M. Thugge en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech.

« Nous en utiliserions une partie pour le rachat d’une partie de nos euro-obligations avant la fin de l’année en cours, et le reste comme appui budgétaire », a-t-il ajouté.

L’approche du Kenya, en matière de remboursement de son eurobond de 2 milliards de dollars arrivant à échéance en juin 2024, est suivie de près par les investisseurs étrangers, dans un contexte marqué par la hausse du service de la dette du pays, la dépréciation de sa monnaie nationale par rapport au dollar américain et de la montée des taux d’intérêt à l’échelle mondiale, qui a exclu la plupart des pays africains des marchés internationaux de la dette.

Le directeur de la gestion de la dette au ministère kényan des Finances, Haron Sirima, avait révélé début octobre que le gouvernement kényan a engagé le groupe bancaire américain Citigroup et son homologue sud-africain Standard Bank pour le conseiller sur la gestion de cet eurobond.

Parallèlement, le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassié, a déclaré, mi-avril, qu’il ne s’attendait pas à ce que le Kenya demande la restructuration de sa dette au titre du cadre commun du G20, « malgré les tensions actuelles et le remboursement imminent d’un eurobond ».

AgenceEcofin

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