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Livre: « Né pour partir – Récit de Mamadou, migrant mineur de Guinée » d’Azouz Begag et de Mamadou Sow

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Mamadou Sow, grâce à la plume d’Azouz Begag, raconte avec courage son périple. Un témoignage très poignant, et nourri d’une force de vie extraordinaire.

Né pour partir – Récit de Mamadou, migrant mineur de Guinée d’Azouz Begag et Mamadou Sow, est paru aux éditions Milan (à lire à partir de 12 ans).

Azouz Begag est écrivain, chercheur en socioéconomie, homme politique et diplomate. Ce récit, pour lequel il a prêté sa plume, est celui d’un exploit surhumain. Celui de Mamadou Sow, un jeune homme qui a quitté l’Afrique et son village de Guinée, Pilimini, à l’âge de 15 ans.

On le retrouve quatre ans plus tard, après avoir franchi les pires obstacles, passant par la Guinée, le Mali, l’Algérie, la Libye, pour arriver en Italie, et finalement à Lyon. Il aura parcouru 10.000 km. « C’était un survivant. Un rescapé. Un revenant », dit de lui Azouz Begag, dans le prologue de ce récit.

La rencontre entre celui qui fut l’ancien ministre de l’Égalité des chances, sous la présidence de Jacques Chirac, et Mamadou, s’est faite grâce à un atelier d’écriture, à l’initiative de deux enseignantes d’un lycée professionnel, près de la cité de la Duchère, à Lyon, où Azouz Begag a lui-même passé son adolescence.

Très vite, l’auteur a compris que cette histoire devait devenir un livre, « Un livre utile. Un livre solide ». Un livre qui s’adresse à tous. Le récit est dur, car rien n’est épargné à ce jeune homme, complètement déraciné et tellement courageux.

Un jeudi de novembre 2015, Mamadou Sow a quitté sa vie d’adolescent, à l’ombre de son bel oranger de Pilimini, pour entreprendre ce qui sera un long voyage en enfer. Il devra faire les pires métiers, va être confronté à des passeurs escrocs, à la violence, au racket, à la faim. Il subira des conditions de voyages atroces, pour finir sur un radeau, au départ de la plage de Sabratha, en Libye. En face, l’Italie. Victime d’une avarie, heureusement il sera sauvé par la Croix Rouge.

Azouz Begag

« Sur la couverture, le livre est signé par moi-même et Mamadou Sow. J’en suis fier. Lui, le Guinéen, encore plus que moi. Il a en poche une OQFT, une obligation de quitter le territoire français, alors qu’il est désormais un auteur francophone. J’ai l’espoir que la littérature va lui fournir d’heureuses ouvertures. C’est un beau roman, c’est une belle histoire… D’un garçon qui cherche encore la lumière. »

 

 

Franceinfo-Culture

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