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L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf élu Secrétaire perpétuel à l’Académie française

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L’Académie française a élu ce jeudi Amin Maalouf en tant que Secrétaire perpétuel. Il succède à l’historienne et femme politique Hélène Carrère d’Encausse, décédée le 5 août dernier

Un nouveau secrétaire perpétuel a été élu ce jeudi sous la coupole. « L’Académie française, dans sa séance du jeudi 28 septembre 2023, a procédé à l’élection du nouveau Secrétaire perpétuel. M. Amin Maalouf a été élu, en remplacement de Mme Hélène Carrère d’Encausse, décédée le 5 août dernier » , a publié sur son site l’Académie française.

Amin Maalouf était favori

Le poste de Secrétaire perpétuel de l’Académie française était vacant depuis le décès en août d’Hélène Carrère d’Encausse, qui l’occupait depuis 1999. Première femme a exercer cette fonction, elle n’a pas à proprement désigné de dauphin. Amin Maalouf était seul candidat à sa succession, avec Jean-Christophe Rufin, déclaré très récemment. Mais Amin Maalouf, Franco-Libanais de 74 ans, est apparu très vite comme le favori. Sa personnalité fait l’unanimité, il est très impliqué dans les activités de l’institution où il a été élu en 2011. « Vous êtes (…) un homme d’une exquise politesse et qui manifeste en toute occasion beaucoup d’égards pour ceux à qui il s’adresse », louait, lors de sa réception à l’Académie, en 2012… un certain Jean-Christophe Rufin.

Car celui qui était son rival à l’élection est un ami. L’ancien diplomate de 71 ans et prix Goncourt 2001 pour son ouvrage Rouge Brésil, a été élu académicien en 2008. Il était ravi d’accueillir un homme dont il disait : « J’ai parfois l’impression que nos rêves ont fait de nous plus que des amis. Des frères ». Ce second candidat a beaucoup hésité. Il a même laissé croire qu’il avait renoncé, avant de se lancer.

Une oeuvre marquée par la déchirure de la guerre civile

Né le 25 février 1949 à Beyrouth, Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais, récompensé par le Prix Goncourt en 1993 pour Le Rocher de Tanios. Après des études d’économie et de sociologie, il travaille comme journaliste couvrant l’actualité internationale, de la chute de la monarchie éthiopienne, en 1974 à la Guerre du Vietnam en 1975. La guerre civile éclate au Liban peu après et Amin Maalouf s’exile en France à partir de 1976 où il exerce son métier de journaliste, avant de se donner à l’écriture à partir de 1984.

Publiant des romans, des essais, des livrets d’opéra, son œuvre est empreinte de cette déchirure qu’elle la guerre dans son pays. « On écrit toujours à partir d’une blessure « , confiait-il à Franceinfo, en 2012, lors de la parution de son livre Les Désorientés. Après le Goncourt en 1993, Amin Maalouf obtient en 1998 le prix européen de l’essai pour Les Identités meurtrières, et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Franceinfo Culture

 

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