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Guinée: les premiers dossiers de corruption instruits devant la justice

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La Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a été officiellement mise en place ce vendredi à Conakry. Et dans la foulée, le procureur général de Conakry lui a transmis plusieurs dizaines de dossiers à instruire : des informations judiciaires vont être ouvertes pour des faits présumés de détournement de fonds publics. Ce sont les premières enquêtes lancées par le régime de la transition, qui entend lutter contre la corruption.

Premier dossier transmis à la Crief : celui de la société Djoma SA, une entreprise détenue par l’ancien intendant général à la présidence sous Alpha Condé. Le procureur Charles Wright décrit des faits qui relèvent notamment du « détournement commis par des agents publics, du blanchiment d’argent, du faux et usage de faux en écriture publique, d’enrichissement illicite et de la corruption ».

Le procureur général Charles Wright relance par ailleurs des procédures jusque-là en mise en « sommeil » devant les tribunaux et visant quinze sociétés publiques pour des faits relevant du détournement de deniers publics.

Il relance enfin, les audits menées en 2009 du temps du CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara et qui étaient jusque-là inexploitées. Le procureur instruit des informations judiciaires sur la gestion d’une dizaine d’organismes, tels que la société Air Guinée, la Banque centrale, la société des Chemins de fer ou encore Futurlec…

En somme, « des sociétés gérées par plusieurs personnalités politiques de tous bords, qui risquent de devoir rendre des comptes sur leur gestion des biens publics », commente un observateur.

RFI

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