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Nigeria : 180 élèves sauvés d’une attaque, 30 sont portés disparus

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Une nouvelle attaque a été perpétrée, jeudi soir, par des hommes armés dans une école du Nord du Nigeria. Quelque 180 personnes ont été enlevées par les ravisseurs tandis que 30 autres sont toujours portées disparues.

Nouvelles disparitions inquiétantes au Nigeria. Environ 30 personnes étaient portées disparues après l’attaque, jeudi soir, d’une école dans le nord du pays par des hommes armés, ont affirmé vendredi 12 mars les autorités locales dans un communiqué.

Des hommes munis d’armes à feu ont envahi jeudi vers 23 h 30 locale (22 h 30 GMT) un établissement scolaire à Afaka, en périphérie de Mando, ville située dans l’Etat de Kaduna.

Au moment de l’attaque, environ 200 personnes, des élèves – âgés de 17 ans et plus – et leurs professeurs, ont été enlevées, selon les autorités locales.

La quatrième attaque d’école en trois mois

Mais rapidement alertées, des troupes de l’armée nigériane à proximité sont intervenues et se sont confrontées aux bandits, selon un communiqué du ministère des Affaires internes de l’État de Kaduna.

« Les soldats ont réussi à secourir 180 personnes, 42 étudiantes, 8 membres du personnel et 130 étudiants de sexe masculin », selon le communiqué. « Cependant, environ 30 étudiants, hommes et femmes, manquent toujours à l’appel », précise le ministère.

Il s’agit de la quatrième attaque d’école en moins de trois mois dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où des groupes criminels, appelés « bandits » par les autorités, attaquent des villages, volent du bétail et pratiquent des enlèvements contre rançon depuis une dizaine d’années.

Plus tôt, vendredi, la police locale avait confirmé à l’AFP qu’un enlèvement dans une école avait eu lieu, mais n’était pas en mesure de donner le nombre de personnes enlevées. Elle avait précisé que ses unités et l’armée travaillaient actuellement à localiser les otages pour les secourir.

Mando, fréquemment la cible de groupes criminels

Des habitants de Mando interrogés par l’AFP, avaient affirmé avoir entendu de très nombreux coups de feu tirés dans la soirée de jeudi, mais ne s’être pas inquiétés, pensant qu’ils provenaient d’un centre de formation pour officiers militaires à proximité.

« C’est seulement lorsque nous sommes allés prier à la mosquée ce matin que nous avons appris que des hommes armés avaient enlevé des élèves », selon l’un des habitants, Mustapha Aliyu.

La localité de Mando est fréquemment la cible de groupes criminels qui multiplient les vols à main armée, en particulier le long de l’autoroute reliant la ville à l’aéroport de Kaduna.

En 2020, des groupes criminels ont tué plus de 937 personnes, enlevé 1 972 personnes et volé près de 7 195 têtes de bétail dans le seul État de Kaduna, selon les autorités locales. Mais les autres États frontaliers sont également la cible de ces bandes, agissant par appât du gain, et a priori sans motivation idéologique.

Le 26 février, 279 adolescentes avaient été enlevées d’un pensionnat dans l’État de Zamfara et libérées cinq jours plus tard.

Début décembre, 344 jeunes garçons avaient été enlevés dans un pensionnat à Kankara, dans l’État de Katsina, avant d’être relâchés au bout d’une semaine, après des négociations.

Avec AFP

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