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La chute de Michel Platini

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Quand le 29 juillet 2015, Michel Platini, alors président de l’UEFA, annonce être candidat à l’élection pour la présidence de la Fifa, il est donné grand favori. Mais la suite n’ira pas dans son sens. Il y aura d’abord ce fameux paiement de 1,8 million d’euros de Sepp Blatter, président de la Fifa, au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002, sans contrat écrit, auquel s’intéresseront d’abord la justice civile suisse, puis la justice sportive de la Fifa. En décembre 2015, Platini et Blatter sont suspendus 8 ans de « toute activité liée au football » par la commission d’éthique de la Fifa. Des suspensions qui en 2016 seront ramenées à six ans en appel. Puis, en ce qui concerne Platini, à quatre ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui reconnaît la « validité » du contrat oral liant la Fifa à Platini mais « n’est pas convaincu par la légitimité » du versement. Ensuite, dans le cadre de l’enquête sur l’attribution de la Coupe du Monde au Qatar en 2022, Platini sera placé en garde à vue en juin 2019 pour « une réunion secrète » au Palais de l’Elysée le 23 novembre 2010, à laquelle il a participé en compagnie de M. Sarkozy et du Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani (devenu depuis émir du Qatar). Aucune charge n’a pour l’instant été retenue contre lui dans les investigations menées depuis 2016 par le Parquet national financier (PNF) pour « corruption privée », « association de malfaiteurs », « trafic d’influence et recel de trafic d’influence ».

(avec AFP)

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