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Il casque 450 mille euros pour… intégrer la famille royale du Maroc

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Un vigneron français aurait perdu quelque 450 000 euros, versés à des individus qui étaient censés, entre autres, l’aider à écouler sa marchandise auprès de fortes personnalités et à se rapprocher de la famille du roi Mohammed VI du Maroc. L’affaire est devant la justice française, depuis jeudi.

C’est une affaire digne d’un film de cinéma. Un vigneron français d’une trentaine d’années s’est fait arnaquer, plusieurs fois, par des individus qui l’ont quasiment ruiné, en lui promettant de l’aider à écouler ses produits en plus de lui permettre d’intégrer la cour royale marocaine. Ayant senti le coup, après avoir été délesté de 450 000 euros, l’homme a porté plainte.

Selon les informations du Parisien, tout a commencé en 2007, lorsque le jeune vigneron a croisé un homme qui s’est présenté comme faisant partie des renseignements généraux français. C’était dans une brasserie où le jeune venait effectuer des livraisons de vin. L’homme lui promet de le mettre dans des tuyaux pouvant lui permettre d’écouler sa marchandise dans les milieux huppés, notamment les représentations diplomatiques.

Une belle opportunité d’affaire que n’avait pas manqué de saisir le jeune vigneron, qui avait alors commencé à livrer des cartons de son précieux vin au supposé agent des renseignements, qui était censé les présenter aux personnalités qui figuraient dans son agenda. Sauf que non seulement, le vigneron n’a reçu aucune commande de ces personnalités, mais il aurait été amené à même assurer les frais de voyage et de séjour, et au faux policier et à ses complices : un « acteur » et un « indicateur ».

Pendant plus de cinq années, le vigneron se faisait arnaquer. Entre la folle histoire du rapatriement en France d’un avion offert par Barack Obama et la proximité d’un des arnaqueurs avec la famille royale marocaine dans laquelle il était question de l’intégrer, tout y est passé dans ce qui, au départ paraissait comme un conte, et qui est devenu un véritable cauchemar à la fin. Et les cours d’arabe à 200 euros l’heure, pour pouvoir échanger avec la famille du roi Mohammed VI, n’ont servi à rien.

Beaucoup d’énergie perdue, d’argent volatilisé. Ce qui a poussé le vigneron français à saisir la justice, en 2012. Après cinq longue années passées à assurer le confort d’arnaqueurs hors pair, cette affaire a fini sur la table du juge français, avec l’ouverture d’un procès, cette semaine, au tribunal de Nanterre.

Afrikinfo

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